C’était une infirmière,une secrétaire,une coiffeuse une caissière de supermarché,puis un jour elle a rencontré l’homme de sa vie. Un peu fou,plein d’idées originales,fantaisiste rêveur. Et puis c’est allé un peu plus loin. Elle s’est retrouvée mère de famille comme des millions d’autres avec une vie à peu près normale si tant est que cet homme là est capable d’avoir une vie normale ,il est plutôt du genre imprévisible !
Puis un beau jour un grand changement !
Cette terrienne qui ne connaît de la mer que « Le Grand Bleu » de Besson, et « Les Dents de la Mer » de Spielberg se retrouve sur un voilier avec 45 nœuds de vent dans les cheveux et un peu plus de 10 degré sous abris !Son regard a beau chercher :il n’y a que de l’eau autour. Ce ne serai rien en soi si ce n’est que cette eau là n’arrête pas de bouger,de sauter de tout inonder et de faire valser le bateau dans tous les sens.
Ce bateau qui était ,il n’y a pas si longtemps un endroit si tranquille. Petit, certes mais tranquille.
C’était la maison,avec la vaisselle bien rangée, les livres et les habits bien à leur place.
Qui aurait cru ?En tout cas elle ne l’aurait pas imaginé. Tout va valdinguer,les livres ,les cassettes,la vaisselle. Et il faudra plusieurs heures pour se retrouver à l’abris,au calme,à terre et le bateau bien amarré au quai :le Mâle dominant a ramené tout son petit monde en sécurité.
C’était le baptême de la femme du marin. Il y avait avant,il y a maintenant.
Dans sa tête les images passent et repassent. Les idées vont et viennent .Mais l’être humain est bien fait et finalement la nouvelle donne sera acceptée.
Les milles et les escales vont alors se succéder au grés de l’humeur de la mer et du vent.
Pourquoi est ce qu’un homme peut aimer vivre en mer ?Cette maîtresse il faudra la côtoyer constamment. L’aimer ?sûrement pas. Mais la femme du marin tient bon.
Et la vie suit son cours .Faites d’escales de pays en pays. Chaque fois on repart à zéro pour le travail,l’école du gamin,se refaire des amis se réinstaller. Et quand enfin l’existence a repris un cours paisible et sans histoire,c’est de nouveau le départ vers une nouvelle destination.
Ce n’est plus une femme de marin c’est une femme au long cours.
Ces femmes se retrouvent aux escales,elles mènent la même vie,se racontent les mêmes histoires,ont les mêmes angoisses. Chacune a ses propres trucs pour s’adapter aux conditions.
Quand plusieurs bateaux se retrouvent sur un mouillage,c’est elles qui organisent les repas sur la plage. Elles parlent enfants,recettes,dernier pays visité,la prochaine halte…
Pour tout ça ,pour avoir eu le courage d’accepter cette vie pas facile,même si elle offre des moments extraordinaires,pour assumer les corvées du mouillage,pour savoir encore sourire quand tout va mal,je veut ici leur témoigner mon respect.
Les femmes de marins ne sont pas des saintes. De toute façon je n’aime pas les saintes ,a part Marie Madeleine qui à ce qu’on dit n’était pas une sainte nitouche.Ces femmes ont cependant eu le courage de suivre leur homme à une époque ou il est interdit de se faire mal et ou la plupart ont peur du lendemain.
Ces femmes au long cours auxquelles quelquefois on demande peut-être un peu trop,avec qui on n’est peut-être pas assez indulgent mais qui nous sont profondément indispensables,Je leur dis :respect et chapeau bas.
Et comme on dis aux amis qui reprennent la mer :Fair wind and good sea !
Quel bel hommage !!
RépondreSupprimerJe suis sure que toute ces femmes de marins seront tres fieres d'avoir un message pareil.
Les photos sont tres jolies et j'ai un petit faible pour la derniere...... on se demande pourquoi !!