samedi 1 mars 2008

La Martinique


D’après les légendes locales et les récits des premiers colons, il existait à l’origine dans ces îles un peuple pacifique les Arawaks. Vinrent ensuite les Caraïbes originaires du Venezuela. Peuple belliqueux qui extermina les Arawaks consommant la chair des vaincus et prenant leurs femmes en esclavage.

Du moins cette thèse fut longuement développée par les premiers colonisateurs européens qui à leur tour exterminèrent les Caraïbes. Les moeurs anthropophages et l’insoumission de ce peuple guerrier ont grandement contribué à la légende du « sauvage » qui justifia leur anéantissement par les conquistadores.

Il reste en mains endroits des reliques et des traces d’habitation pour rappeler ce passé tumultueux mais néanmoins opaque.

Les vainqueurs cherchant toujours à dissimuler une réalité qui ne serait pas en accord avec la morale humaniste de l’Histoire !

L’espace Caraïbe est en gros tout ce qui est baigné par la mer du même nom entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud.

Dans cette région il y a les Antilles (grandes et petites).Toutes ces îles ont étés colonisées. Une grande partie a accédé à l’indépendance mais il en reste un certain nombre toujours sous tutelle du pays colonisateur : les Pays Bas, la France, le Royaume Uni, les Etats-Unis.

L’arrivée à Ste Lucie nous a permis un repos bien mérité et, le 23 départ pour la Martinique.

40 milles de navigation de rêve et arrivée au Marin à 17 heures.

La surprise d’abord de voir des centaines de bateaux dans cette grande baie inondée de soleil. On n’était plus habitué à autant de monde au m2 sur l’eau. Comme toujours jumelles à poste on recherche les connaissances. Quelques uns sont là qui étaient passés en Guyane. C’est toujours un grand plaisir de se revoir. Puis on est parti à la recherche de Capricorne, sister ship de Jennifer d’Orion. Il est là depuis plusieurs années. Retrouvailles des familles,J-Michel Anne –Marie et leurs enfants. Partis du même coin que nous, mais plus tôt, ils sont venus s’installer aux Antilles alors que nous sommes allés en Guyane.

On partage nos expériences et nos espérances. Ils nous font découvrir un peu de leur territoire.

Plus tard Capricorne sera vendu ici et l’équipage prendra une ferme en Corrèze.

Pour nous c’est visite et découverte de l’île. Jennifer (la marraine du bateau) viendra nous rejoindre et ensemble on va parcourir cette île magnifique et mythique pour les marins. Moments de richesses inoubliables. Le Robert, Ste Marie, le Diamant, Fort de France, le Pêcheur, l’Etang Salé, Grand Rivière, les Anses d’Arlet, St Pierre etc…Plein les yeux ! Bien sur, tout n’est pas parfait et je n’ai pas aimé certaines choses. Comme toujours la Nature est généreuse et n’est pas avare de ses trésors. Le seul bémol provient de ce que l’homme y fait. Mais on n’en parlera pas.

Nous sommes ici en touristes et la Martinique offre une multitude de paysages, de fleurs et de petits villages d’une beauté extraordinaires.

L’escalade du Mont Pelé a été un bon moment certes éprouvant mais très intéressant et beau.

Le temps s'était couvert et il ne nous aura pas été possible de voir le panorama qu’on était sensé découvrir.

D’en bas il est impressionnant et St Pierre est aujourd’hui une belle ville, jadis la Capitale.

Difficile d’imaginer la catastrophe qui l’a détruite le 8 mai 1902. Mais les ruines de l’ancienne ville sont là pour témoigner et nous rappeler que ces îles sont en réalité des volcans et que la chaîne est toujours active. Il n’y a qu’a voir ce qui est arrivé à Montserrat.(voir ici : http://lave-belgique.skynetblogs.be/post/4483036/photos-recentes-de-soufriere-hills-ile-de-mon )

Dans ces parages l’histoire des pirates et des corsaires, des batailles navales entre la Royale et la Navy apporte aussi son lot de pittoresque et d’anecdotes. On y voit que souvent l’arrêt d’un conflit se faisait par cessation d’une île, qu’on essayait de récupérer par la suite. Ainsi les peuples étaient français puis anglais puis de nouveau français etc…ce qui donna un créole et des traditions colorés ou se mélangent les influences de ces pays qui tenaient le gourdin.

J’ai gardé un souvenir particulier de la ville de Ste Marie ou l’on peut accéder à un îlot grâce à une langue de sable qui découvre à marée basse.

Rhumeries, champs de cannes à sucre, bananeraies, toute l’île est exploitée et des routes la sillonnent en tout sens.

On n’a fait que survoler, mais je garde l’espoir d’y revenir et de continuer à la découvrir.

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